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Tante Gertrude serait-elle ressuscitée ?
 
 
   J’avais sept ou huit ans à cette époque. Lors d’une visite chez ma grand-mère paternelle, j’avais fait la connaissance de tante Gertrude. C’était une personne charmante et enjouée que tous aimaient. Elle adorait les enfants. Ma jeune sœur et moi avions eu beaucoup de plaisir à jouer avec elle, et nous avions bien hâte de la revoir de nouveau.
 
   Et ce jour arriva, peut-être six mois plus tard. Mais hélas, c’est dans sa tombe que je l’ai retrouvée. Semblant pourtant en bonne santé, un cancer foudroyant l’avait emportée en quelques semaines. Pour moi, c’était la première fois que j’étais en contact avec la mort. Dans les années cinquante, les défunts étaient toujours exposés dans leur tombe, et chez-eux la plupart du temps. Tante Gertrude, selon ses volontés, fut exposée pendant trois jours chez grand-papa.
 
   Mes parents, ma sœur et moi étions arrivés là dès le premier jour d’exposition du corps. On aménagea alors le salon pour y placer la tombe, un prie-Dieu, et deux lampes torchères, une de chaque côté de la tombe. En arrière de tout ça, était un grand rideau noir et un immense support de métal extensible, destiné à recevoir les couronnes mortuaires. Une douzaine de chaises complétaient l’aménagement. Les lumières étant tamisées, l’atmosphère était vraiment lugubre.
 
   Vers dix heures, le premier soir qu'elle était exposée, et après les prières d’usage, on proposa aux visiteurs de se retirer dans la cuisine afin de jaser un peu, et on ferma ensuite la porte française entre le salon et la cuisine. Quelques minutes plus tard… Bing, bang, boum dans le salon
 ! Ce fut la panique totale dans la cuisine ! Pour ma part, je sautai dans les bras de ma mère, manquant d’écraser ma petite sœur qui y était déjà.
 
   C’est grand-père qui fut assez brave pour ouvrir la porte du salon… Le chat en peur lui passa entre les jambes… On avait oublié de le faire sortir du salon celui-là, et il venait de faire tomber une lampe torchaire et le support à fleurs
 !
 
André A. Bernier



 
Et surtout n'oubliez pas...

La connaissance n'a de valeur que si elle est appliquée dans la vie


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