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Monsieur Sergerie
 
 
   Monsieur Sergerie en était à son troisième séjour prolongé à l’hôpital cette année-là. Il me racontait comment il était pris de partout par la maladie : le cœur, l’estomac, il souffrait d’allergies de toutes sortes, et j’en passe.
 
   C'était pourtant un homme robuste qui semblait ne pas trop abuser de son corps. Il n'avait pas vraiment le profil pour être toujours malade ainsi. Que se passait-il donc
 ? J'ai compris le jour où j'ai rencontré son épouse. Non, non, n'allez pas croire qu'elle lui donnait la vie difficile. Pas directement, mais hélas indirectement. Madame Sergerie était dotée d’une forte personnalité, d’une volonté de fer, et elle était pleine de talents en plus.
 
   J’ai compris tout de suite que ce pauvre monsieur Sergerie n'était tout simplement pas capable de suivre
 ! Il avait trouvé consciemment ou non le moyen de s'en dispenser, et c'était la maladie. Triste histoire qui peut arriver à d'autres hélas. J'aurais bien aimé en discuter plus profondément avec lui à ce moment-là, mais ça n'a pas été possible, et je ne l’ai jamais revu par la suite.
 
   Alors je m’adresse à tous les autres «
 monsieur Sergerie » de ce monde, qui peuvent se reconnaître à travers cette histoire. Plutôt que de vous détruire à coups de maladies, tâchez de trouver le moyen d'apprendre de votre conjoint ou des autres, sinon, ôtez-vous de là ça presse. Mais, sachez bien que si vous choisissez la fuite, la leçon risque de revenir, car la vie cherche à vous enseigner quelque chose.
 
André A. Bernier


 
Et surtout n'oubliez pas...

La connaissance n'a de valeur que si elle est appliquée dans la vie

 

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